Le 11 et 12 mars 2024
M. FRAISSE, vice-Président de l’antenne drômoise de l’AFMD (Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation) est revenu cette année encore (suite à notre invitation et grâce à la participation de deux collègues d’Histoire-Géographie : Me Siso et M. Bret) pour témoigner pendant deux jours devant toutes les classes de 3è sur le thème de la résistance et la déportation.
M. FRAISSE fait office de passeur de mémoire en évoquant l’itinéraire de son père, Germain FRAISSE (décédé en 2007), durant la Seconde Guerre mondiale.
Celui-ci, ancien militaire n’ayant pas accepté l’armistice de 1940, a rejoint la résistance sous le pseudonyme de Jean BRUYERE. De retour d’une mission, il est arrêté par la Gestapo à la gare de Valence. Torturé plusieurs fois, notamment à Lyon par le sinistre Klaus BARBIE, il est ensuite déporté en Allemagne au camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg. Il travaille dans des conditions atroces (la durée de vie moyenne d’un déporté est de 9 mois) dans des mines, puis dans l’industrie.
A sa libération (en mai 1945) par les avant-gardes de l’armée britannique, il pèse 32 kilogrammes et garde des séquelles psychologiques très lourdes (peur, insomnie...).
A la différence de nombreux survivants qui ont enfoui longtemps en eux cette expérience douloureuse, Germain FRAISSE a témoigné très rapidement (dès les années 1950) auprès des publics scolaires.
Son fils, Bernard, a voulu continuer ce travail de transmission de mémoire et a repris le flambeau paternel en acceptant de se rendre dans les établissements scolaires pour témoigner auprès des jeunes sur les horreurs de la guerre et l’aberration des idées fascistes et extrémistes.
Ce fut à chaque invitation de M. FRAISSE, un témoignage émouvant et plein de leçons.
Rédacteur :
M. OuLkadi
(Professeur-documentaliste)